Le nouveau culte du corps: dans les pas de Nietzsche
Résumé
Il s'est passé quelque chose avec notre corps dont nous n'avons pas encore pris toute la mesure. Il était le "tombeau de l'âme" pour Socrate, la source du péché pour les chrétiens, ce dont il fallait apprendre à se détacher parce qu'il nous voue à la souffrance, à la maladie et à la mort. Ayant gagné quarante ans d'espérance de vie en un siècle, nous voyons au contraire dans le corps le lieu de notre salut. Il n'est plus notre ennemi, mais notre double : nous l'écoutons, nous le consultons, nous demandons à la science et aux technologies, mais aussi au droit et à la politique, de l'entretenir et de le protéger, au sport d'augmenter sa puissance, à la mode de l'embellir, au cinéma de le glorifier... Notre époque aurait-elle accompli la "divinisation du corps" que Nietzsche appelait de ses voeux ? Cet essai intempestif, nourri d'une très intime fréquentation de l'oeuvre nietzschéenne et portant un regard aiguisé sur les transformations de notre sensibilité, soutient que le corps est bien plutôt devenu une nouvelle idole, un fétiche idéalisé en regard duquel notre corps réel, fini, souffrant, multiple et obscur, se sent toujours en défaut, inaccompli, coupable même. Reste alors à imaginer, au-delà de tout moralisme, ce que serait l'existence d'un individu qui se conformerait vraiment à la formule de Zarathoustra: "Je suis corps tout entier et rien d'autre."
Lu par :
Denise von Arx
Genre littéraire:
Philosophie/religion/spiritualité
Mots-clés:
Corps
Durée:
5h. 55min.
Édition:
Paris, François Bourin Editeur, 2013
Numéro du livre:
19809
Produit par:
Bibliothèque Sonore Romande
ISBN:
9782849412831
Collection(s):
Actualité de la Philosophie
CDU:
100
Documents similaires
Lu par : Serge Cantero
Durée : 2h. 46min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 20148
Résumé:Spécialiste de Zhuang Zi et de la philosophie chinoise, Jean-François Billeter nous invite dans ce petit ouvrage à une réflexion féconde et profonde, à un "changement de paradigme". Le mot est à la mode, mais il est ici employé au sens plein. En effet, il s'agit de changer la manière dont nous pensons, agissons, dont nous concevons le rapport entre notre corps et notre esprit. Pour Billeter, il ne faut plus voir l'esprit comme ce qui fait agir le corps, mais le corps comme ce qui fait advenir l'action, la pensée, et la transcendance. Il n'est pas question ici de revenir au dualisme, fût-il inversé, mais de concevoir le corps comme une activité : "L'esprit ne descend plus sur nous, mais se forme en nous, de bas en haut. La dimension d'inconnu est au fond du corps et de son activité, elle n'est plus quelque part au-dessus" (p. 77). Il n'y a donc plus de transcendance, mais simplement moi, avec ma part de mystère, d'inconnu que j'ignore moi-même, et qu'il me faut laisser advenir. À travers les notions d'activité et d'intégration, associées au travail du corps, l'auteur nous invite à repenser la manière dont les idées nous viennent, la souffrance psychique, la religion ou le rapport au temps. Ce qui "prend" le lecteur dans ce livre, c'est la manière dont Jean-François Billeter décrit la naissance en nous de gestes (verser du vin dans un verre), d'idées ("L'idée vient en parlant", comme l'écrit Kleist), d'actions (Que vais-je faire aujourd'hui ?), d'une manière si précise qu'elle amène vraiment à s'interroger sur cet "avènement" de la pensée, comme production de l'activité du corps. (A. B. Esprit, novembre 2012)
Lu par : Marie-Paule Pineau
Durée : 2h. 2min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 76960
Résumé:A partir de sa propre expérience, l'auteur propose une réflexion chrétienne sur l'avarice, dans laquelle il invite à se défaire de l'amour de l'argent qui empêche de s'épanouir, à se libérer de la peur de manquer et à considérer avec honnêteté ses comportements mesquins afin de se changer.
Lu par : Dominique Tanet
Durée : 17h. 55min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 30242
Résumé:Pie XII déchaîne les passions. Accusé, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, d'avoir laissé accomplir la Shoah sans intervenir, d'avoir été un anticommuniste viscéral et d'avoir couvert la fuite des criminels nazis, ce souverain pontife n'en a pas moins été proposé pour la béatification par son germanique successeur, Benoît XVI. C'est que le même personnage a couvert le sauvetage de juifs pourchassés à l'heure du génocide, a choisi de rester à Rome quand la ville était menacée par les bombardements pour partager le sort de ses fidèles et a replacé le Vatican au coeur de la vie internationale. Pour peser un tel homme au trébuchet de l'histoire, il fallait rien moins que Pierre Milza. Spécialiste de l'Italie contemporaine et des régimes autoritaires, ce dernier a repris le dossier avec une approche inédite : montrer combien a joué sur le prélat son attachement viscéral à sa Rome natale, combien son ascétisme et mysticisme ont pesé sur l'histoire ! Et cela change la perspective de cette étonnante trajectoire spirituelle et géopolitique.
Arbres filles et garçons fleurs: Métamorphoses érotiques dans les mythes grecs
Frontisi-Ducroux, Françoise
Lu par : Jean Frey
Durée : 5h. 43min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 35183
Résumé:Pourquoi, dans les mythes grecs de métamorphoses végétales, les jeunes filles sont-elles transformées en arbres, tandis que les garçons donnent en mourant naissance à de jolies fleurs ? Cette question, point de départ du livre, est d’abord déterminée par la langue française, qui veut que la fleur soit un nom féminin et que l’arbre soit masculin. L’étonnement est peut-être moins grand pour un Italien habitué à penser les fleurs au masculin. Et que dire des langues qui prudemment font appel au neutre ? Mais chacun pense dans sa langue. De fait nos noms de fleur font alterner les deux genres. À côté de la rose, paradigme du féminin depuis rosa – rosam – rosae… combien de lis, de narcisses et de glaïeuls dans nos jardins ? De roses d’ailleurs (neutre en grec : rhodon) il ne sera pas question, non plus que de marguerites, ni en tant que fleurs ni en tant que filles. Et, si l’on creuse un peu, les « jeunes filles en fleurs » se révèlent plus garçonnières encore que dans le récit proustien. Françoise Frontisi-Ducroux raconte des mythes anciens où des jeunes gens, filles et garçons, exposés au désir amoureux des dieux, se transforment en plantes. Syrinx poursuivie par le dieu Pan devient une brassée de roseaux. Hyacinthe, malencontreusement frappé par le disque de son amant, Apollon, meurt en faisant naître une jacinthe. Daphné, Myrrha, Narcisse, Adonis et quelques autres connaissent un sort semblable où le tragique s’associe à l’érotique
Lu par : Béatrice Loyer
Durée : 1h. 19min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 65508
Résumé:"Pop'philosophie" : s'il fallait se fier aux crises d'urticaires ou la morgue méprisante que ce simple mot provoque, il faudrait sans doute en conclure qu'il s'agirait du nom d'une étrange maladie. Cette maladie, ce serait celle de la philosophie qui se prostituerait au spectacle ou aux industries culturelles, à la pop-culture ou, pire, aux sirènes du populisme. Avec la pop'philosophie, ce à quoi on assisterait serait la ruine de la philosophie tout court, devenue tantôt gadget pédagogique pour enseignants désespérés, tantôt tentative un peu pathétique de capitaliser sur la glamour frelaté du monde du rock, du cinéma ou de la télévision pour ressasser les banalités les plus éculées. Et si c'était faux ? Pour Gilles Deleuze, en tout cas, qui inventa ce concept au milieu des années 1970, ça l'était : à ses yeux, rien n'était plus important que l'invention d'une pop'philosophie qui sauverait enfin la pensée en général de la double tentation de la correction professorale ou de la pontification esthétique. Permettre d'inventer une pensée véritablement anarchiste, enterrant la philosophie pour l'ouvrir à des devenirs inédits : tel était l'objectif qu'il donna au concept de pop'philosophie. Rien n'était moins simple – ni plus ambitieux. Il est temps de comprendre en quoi.
Lu par : Françoise Dufour
Durée : 1h. 56min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 20420
Résumé:Neveu de Constantin Ier qui christianisa l'Empire, Julien (331-363) reçut une éducation religieuse contraignante, aussi rigoureuse qu'on pouvait l'attendre de récents convertis. Mais en même temps que Rome régnait sur toute la Grande Grèce, la pensée grecque s'était infusée dans la culture romaine. C'est donc tout naturellement que son précepteur Mardonius lui avait rendu le monde homérique et la pensée platonicienne familiers. A trente ans, devenu empereur, Julien veut en finir avec la liturgie, les cérémonies, les rites et les croyances qu'on lui a imposés. Il promulgue un édit de tolérance autorisant toutes les religions et il abolit les mesures prises non seulement contre le paganisme, mais aussi contre les juifs et ceux des chrétiens qui ne suivent pas le credo officiel. Il favorise les cités païennes et la restauration de leurs temples. Autant pour l'honneur de l'esprit que pour la gloire de Rome, il dénonce et réfute ce qui lui semble faire du christianisme une forme de religion dévoyée, une "fourberie purement humaine". Il devra son surnom d'"apostat" à la tradition chrétienne qui lui reprochera d'avoir voulu rétablir le polythéisme dans l'Empire romain.
Lu par : Brigitte Cottens
Durée : 3h. 31min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 66030
Résumé:Tout doit-il être montré, dit, vu ? Face à la tyrannie de la transparence, l'auteur d'"Eloge du risque" et de "Puissance de la douceur" propose une apologie du secret comme dernier rempart de l'intimité, un lieu de renaissance toujours possible : celui de l'intériorité du sujet, son for intérieur.
Lu par : Claude Yersin
Durée : 8h. 12min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 33584
Résumé:Le genre humain se découvre, à sa très grande surprise, au bord de l'extinction. A cette menace, il ne réagit que mollement, en tentant de manière dérisoire de dégager un bénéfice commercial de toute tentative de réponse. Sommes-nous outillés pour empêcher notre propre extinction ? Notre constitution psychique et notre histoire jusqu'ici suggèrent malheureusement que notre espèce n'est pas à la hauteur de la tâche : la découverte que chacun d'entre nous est mortel l'a plongée dans une stupeur profonde dont plusieurs milliers d'années de rumination ne sont pas parvenues à la faire émerger. Le dernier qui s'en va éteint la lumière propose une description réaliste et véridique de notre espèce, de ses grandes forces et de ses immenses faiblesses. Nous comprendre nous-mêmes est la condition pour renverser la tendance qui nous conduit, si nous ne réagissons pas immédiatement avec la plus extrême vigueur, droit vers l'extinction.
Lu par : Monique Gay
Durée : 12h. 58min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 33985
Résumé:Qu'est-ce que la dignité ? En quoi cette notion apparemment abstraite est-elle en réalité fondatrice de notre rapport aux autres, au monde et à nous-mêmes, jusque dans les actions et les événements les plus infimes de notre quotidien ? Les questions traversées par la notion de dignité vont du plus intime au plus universel : qu'est-ce qui fait qu'on est vraiment soi-même ? Qu'est-ce qui nous menace, qu'est-ce qui nous fait éprouver les limites du soi ? En définitive, où commence et où finit l'humanité ? A travers une réflexion étayée par des références littéraires et cinématographiques, Peter Bieri nous entraîne dans un vagabondage philosophique à la fois accessible et rigoureux, sérieux et iconoclaste.
Lu par : Marie-Paule Pineau
Durée : 2h. 30min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 67960
Résumé:Nombre de passages bibliques évoquent la tendresse de Dieu envers l'homme, parlant d'un Dieu aux "entrailles de mère". L'auteur laisse apparaître que cette tendresse était sans doute au commencement, et qu'elle sera au terme de l'histoire, comme le secret du dessein divin.
Lu par : Viviane Bonjour
Durée : 8h. 59min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 14072
Résumé:Soeur Emmanuelle, qui a vécu vingt-deux ans pauvre parmi les pauvres d'un bidonville du Caire, s'est peu exprimée sur sa relation intime avec le Dieu qui nourrit son action humanitaire. Comment faire partager en effet ce qui est l'ordre de l'incommunicable? Quels mots conviennent pour l'expérience spirituelle?
Lu par : Jacques Zurlinden
Durée : 13h. 16min.
Genre littéraire : Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre : 10986
Résumé:Et de trois ! Sa première mort, sur le Golgotha ; sa seconde dans l'oeuvre de quelques auteurs du XIXe siècle ; sa troisième dans l'actualité de notre XXe siècle. D'Auschwitz à Alger, en passant par le Rwanda, Glucksmann, dans La Troisième Mort de Dieu, nous rappelle à ces scènes d'horreur qui émaillent les pages internationales de nos journaux ou les livres sur l'histoire contemporaine. Dieu a la peau dure. Les éternelles questions à son sujet aussi, qui ressuscitent régulièrement : pourquoi tant de mal si Dieu existe ? Dieu est-il vraiment bon ?